Moebius: Empire Rising - Le Test
ParAurelienVandoorine le19/04/2014 à19:43
Jane Jensen fait son retour dans le monde du jeux vidéo avec un nouveau jeu intitulé Moebius: Empire Rising. Ce dernier financé par une campagne de financement participatif, il y a un peu moins de deux ans est désormais disponible et il est temps de découvrir ce qui nous a été réservé dans ce jeu.
Nous incarnons dans ce nouveau jeu le personnage de Malachi Rector, celui-ci étant assez particulier. Il ne fait guère confiance à qui que ce soit, mais dispose d'un don des moins commun. Une mémoire absolue. Il est donc en connaissance de très nombreux faits, et c'est pour cette compétence qu'une mystérieuse agence va vouloir l'employer. Avec une tâche principale, identifier le lien possible entre un personnage d'aujourd'hui et un personnage historique du passé. Pour cela nous allons voyager à travers le monde, Venise sera votre première destination, mais nous verrons aussi la France, les Etats-unis, et la Suisse entre autre.
L'histoire va rapidement prendre un tournant des plus inquiétant, alors que des événements imprévus vont se produire et qui amèneront à la rencontre du second personnage principal David Walker. Cet ex militaire, deviendra notre garde du corps, et se révélera des plus utiles. Mais pourquoi ses attaques envers Malachi? Quels sont les raisons qui explique la recherche de ces personnes "semblables" à celles de l'histoire ? Quels sont les objectifs des divers protagonistes? Voici quelques-une des questions que vous vous poserez et dont vous chercherez les réponses dans ce jeu.
Le jeu nous propose un gameplay assez classique, on trouvera, mais dont on sens immédiatement l'objectif d'avoir une jouabilité pouvant être transposée sur écran tactile ou d'autres plateformes. En effet tout se passe avec le clic gauche, le déplacement avec un simple clic, et lors du clic sur un point d'intérêt, un jeu d'options apparaîtra, permettant, d'observer, utiliser, discuter, ... ou encore analyser (et nous y reviendrons) un objet ou un personnage. Un double clic permettra un déplacement instantané vers un point, et l'on trouveras un inventaire sur la droite de l'écran, ainsi que quelques raccourcis en haut à gauche, permettant d'utiliser le téléphone qui sera de plus important pour vos analyses et recherches, mais aussi la carte pour se déplacer entre les divers lieux, ainsi qu'une icône permettant d'afficher les points d'intérêts, ce que l'on peut aussi obtenir par un appui sur la barre d'espace du clavier.
L'analyse et l'un des points d'intérêts majeurs de ce jeu, car il va nous êtres d'un fort intérêt pour avancer dans le jeu, on peut tout d'abord analyser divers personnages, à partir de points de détails sur leur apparence ou leur comportement afin de déterminé le profil de la personne, ce qui peut aussi, mais malheureusement rarement, donner de nouveaux points de discussion. On pourra aussi analyser des objets pour prouver leur authenticité, cette fois ce sont des détails qu'il faudra rapprocher d'autres détails afin de déterminer s'ils s'agit bien d'un original. Enfin il nous faudra au travers de nos recherche sur différents personnages trouvées les informations pour déterminer si un personnage peut être "lié" ou non à un personnage historique. Pour cela une fois tous les points d'analyses découvert, il faudra par élimination déterminer à qui un personnage est lié. Ce point est intéressant mais reste relativement simple s'agissant plus d'un jeu d'élimination, sur chaque critère. On trouveras peut être juste l'interface un peu trop réduite pour cette analyse.
Le graphisme est peut être le point qui concentre le plus de critiques. Les arrières plans en eux même, si la plus part sont très réussi, se voit contrasté par d'autre finalement assez râtés. A noter particulièrement les immeubles visibles depuis le balcon de l'appartement de Malachi, dont les lignes sont "brisées". Mais aussi avec régulièrement un manque d'apparence de profondeur sur divers éléments, ce qui se ressent le plus souvent durant des gros plans durant les dialogues. Ou bien des éléments 3D que nous pouvons récupérer ou avec lequel interagir qui apparaissent trop différents du décors fixe 2D. Enfin, La séquence des tunnels est très étrange, avec pour seul source d'éclairage une torche, on a pourtant des décors très "illuminé", et assez peu réels de la lumière venant des différents corridors, alors que nous sommes pourtant seul avec une unique source de lumière.
La modélisation 3D et ses animations sont aussi imparfaite, si l'on appréciera l'effort d'avoir de très nombreuses animations, et gros plans, cela se montre parfois assez moyen, le plus dommageable étant sur certains plans pour les épaules de Malachi qui sont "très géométrique", ses épaules ont parfois quelque chose de très brut. Mais c'est surtout l'animation de marche qui parait le plus souvent assez étrange et peu crédible. Les expressions du visage pour leur part sont plutôt réussie dans l'ensemble et donne justement de l'intérêt à ses gros plans dans les dialogues entre les différents protagonistes du jeu. C'est donc sur ce point qu'il y aurait sans aucun doute eu besoin d'un peu de temps supplémentaire pour donner un aspect plus réussi à la partie graphique du jeu.
Côté sonore le jeu est des plus réussis, tout d'abord on retrouve Robert Holmes à la composition, et l'on n'oubliera pas non plus un thème d'introduction chanté par Raleigh Holmes, comme cal avait pu être le cas sur Gray Matter. Nous avons ici des compositions fort agréable et convenant bien à l'ambiance et aux différents événements du jeu. On trouvera à côté de cela un doublage lui aussi réussi, les voix sont de qualité, et donne réellement corps à leur personnage et correspondent à leur image. Mention particulière pour les personnages français dont certains parlent réellement avec un accent de français parlant anglais des plus réussi.
En conclusion, Moebius nous propose une expérience satisfaisante il est agréable de retrouver Jane Jensen, et l'on appréciera une histoire et des personnages travaillés. Une histoire toutefois sur laquelle on aurait espéré en apprendre plus car la fin du jeu nous laisse encore sans réponse sur certaines point d'importance du scénario. On notera aussi une séquence dans les tunnels assez moyenne, et dont l'intérêt est plutôt limité compte tenu de sa longueur. On regrettera aussi, ce qui semble être devenu la norme dans le jeu vidéo, un jeu finalement assez facile, rien n'est réellement difficile, et le tout est plutôt logique, mais on aurais apprécié d'avoir un peu plus de challenge à ce mettre sous la dent. Moebius est donc un jeu agréable, signant un bon retour de Jane Jensen, mais qui a peut être manqué de moyens pour atteindre tout ces objectifs.