Thimbleweed Park - Le Test
ParAurelienVandoorine le11/04/2017 à19:28
Financé par le biais de Kickstarter, et avec l’objectif de proposer un jeu d’aventure point & click classique dans ses moindres détails, le projet de Ron Gilbert et Gary Winick et de leur studio Terrible Toybox aura mis un peu plus de deux ans à être terminé. Après une polémique sur le sens dans lequel doit être mis un rouleau papier toilette, ce jeu, définitivement rétro, est disponible depuis peu, créant l’occasion de vous proposer ce test.
Thimbleweed Park vous propose d’incarner plusieurs personnages, dont les destins se trouveront entre croisés, le point de départ est un meurtre mystérieux sur lequel les deux agents fédéraux Ray et Reyes comptent bien enquêter chacun de leur côté. Malheureusement, ils auront tous deux la mauvaise surprise de retrouver leur collègue sur place, ce qui va contrarier leurs projets personnels. Ils collaboreront donc pour résoudre ce crime de la manière la plus rapide possible, ceci non pas pour faire la lumière sur le meurtre lui-même, mais pour se débarrasser de l’autre.
Il ne s’agit là que de deux des personnages que nous allons pouvoir incarner au rang desquels vous pourrez trouver un fantôme, une jeune femme rêvant de programmer des jeux chez MMucasFlem ou encore un clown aux blagues plutôt difficiles pour ceux qui en sont la victime. Le tout se passe dans une ville à moitié déserte, et dans laquelle l’emprise d’une société est présente un peu partout, ce qui vous amènera à vous intéresser à celle-ci, de multiples manières, afin de faire la lumière sur ce qu’il se passe réellement. Le jeu est par ailleurs littéralement remplis de références à deux jeux d’aventures précédents, qu’il s’agisse de lieux ou de personnages, vous trouverez sans nul doute des références que vous pourrez reconnaître.
Le jeu est entièrement en 2D, et l’on retrouve donc des graphismes similaires à ceux qui nous étaient proposés à l’époque de Maniac Mansion, à cela prêt bien entendu que la résolution reste, bien entendu, parfaitement adapté aux écrans que nous utilisons aujourd’hui, et que de nombreux points ont pu être améliorés. Par exemple, les effets de scrolling sont parfaitement fluide, là où cela n’était pas autant le cas il y a une trentaine d’années seulement.
Les décors sont soignés et l’on retrouve vraiment le charme de ces jeux qui ont fait les tout débuts du genre qui nous est cher. On trouve assez facilement les objets qui nous intéressent car ceux-ci ne sont plus représentés par de toutes petites zones quasi invisible. Bien qu’il soit possible de conserver pour une mystérieuses raisons de minuscules objets que vous trouverez sans aucun doute dans votre aventure. Les personnages sont parfaitement intégré à ces décors, comme à l’époque, avec une profondeur relativement limitée.
Le gameplay est lui aussi on ne peut plus classique, car il signe le retour de l’interface avec ces neufs verbes d’actions. Toutefois, nous ne sommes quand même pas revenu aux quinze verbes qui étaient présent dans Maniac Mansion et Zak McKracken. Cette interface est également accompagnée d’un inventaire permettant de ramasser un bon nombre d’items, certains pouvant d’ailleurs ne pas nécessairement se réveler utile au déroulement de notre investigation.
Il est possible à tout moment de pouvoir basculer entre les divers personnages que nous pourrons contrôler et ceci à tout instant. Il sera bien sûr possible, par ce biais, de provoquer d’éventuelles distractions, voire de profiter des talents spécifiques de certains des personnages du jeu, ce qui sera important pour avancer. Pour favoriser les déplacements, vous pourrez aussi trouver une carte de Thimbleweed Park qui permettra de gagner un peu de temps, car là encore comme les jeux précédemment évoqués, il ne manquera pas d’allers et retours à faire, puisque nous ne sommes pas limités à une zone particulière en fonction des chapitres, mais nous avons accès à chaque lieu, ou presque, dès le début.
Le point qui a le plus évolué sera le son. Si les bruitages sont restés assez simples et proches des sons de l’époque, bien que ceux ci-ne soient plus le fruit d’un simple haut-parleur, Thimbleweed Park nous propose un doublage intégrale du jeu, donnant ainsi une vraie vie au personnage, ce qui bien sûr n’était pas possible à l’époque. Pour les plus jeunes, rappelons-le, un jeu de ce style, il y a 30 ans, devait tenir sur des disques de 1.44 Mo, en étant généralement limité à une ou deux de ces disquettes. Il en va de même pour la musique qui peut nous accompagner durant notre partie, qui est parfaitement dans le ton et l’ambiance de Thimbleweed Park.
Sans surprises, Thimbleweed Park, est un bon jeux d’aventure classique, qui en reprends même les quelques travers, une ou deux énigmes un peu retorses, et pas mal d’allers et retours entre les différents lieux. Nous avons toutefois une vraie histoire fort sympathique, et aux innombrables références envers les jeux d’aventure de l’époque en général, ou la culture d’il y a 30 ans. Un jeu très agréable qui nous permettra de nous replonger dans un jeu d’époque, voire à certains, de découvrir ce que nous pouvions avoir il n’y a pas si longtemps, à une époque ou le PC n’était pas non plus la norme, les machines de l’époque étant bien souvent des Atari, Amiga ou Commodore.