Syberia: The World Before - Le Test

ParAurelienVandoorine le05/06/2022 à14:38

Après être passé en premières impressions, il est temps de revenir dans l’univers de Syberia avec le test du tout dernier épisode de la série. Cet épisode est aussi un peu particulier car il sort l’année suivant le décès de Benoit Sokal à qui l’on doit cette série, et avait fort à faire pour faire oublier le troisième épisode qui avait été décevant à bien des égards.

Pour ce nouvel épisode, dès l’introduction du jeu nous pouvons constater qu’une direction totalement différente a été prise par la série, car l’on commence le jeu sans retrouver Kate Walker, mais un autre personnage, Dana Roze. Un personnage que l’on va suivre à une époque elle aussi bien différente puisque son histoire commence peu avant la seconde guerre mondiale en 1937, tandis que l’on retrouvera Kate en 2005 emprisonnée suite aux événements survenus dans le troisième épisode.

C’est une toute nouvelle aventure qui attend Kate Walker, et qui va l’emmener sur une histoire qui sera fort différente des précédentes qui n’étaient centré que sur elle car du fait de sa troublante ressemblance avec un dessin de Dana, elle va partir à la recherche de celle-ci et c’est ainsi qu’en jouant avec Kate nous allons découvrir l’histoire de ce second personnage et toute son importance.

Visuellement le jeu est tout simplement superbe, les décors qu’il nous sera donné de parcourir fourmille de détails et sont vraiment extrêmement réussi, aussi bien l’apparence, l’intégration évidemment des mécanismes Voralberg à la ville de Vaghen, mais aussi la lumière car c’est sans doute ce point qui fait toute la différence, l’éclairage donne une vraie vie à tous ces lieux que l’on parcourt.

Et les personnages ne sont pas en reste le gap entre Syberia 3 et ce nouveau jeu est clairement visible, que cela soit le niveau de détail des personnages, leurs expressions, leur mouvement, tout a été amélioré, et cela se ressens notamment dans les cinématiques qui sont cette fois partie intégrante du jeu et non plus des vidéos pré rendues, ainsi la frontière entre les scènes extrêmement cinématographique et le jeu s’en trouve des plus tenues.

Le gameplay est relativement classique, et là encore on peut oublier la catastrophe du précédent épisode. Si tout n’est pas parfait, l’on est très éloigné du naufrage de l’épisode précédent. On peut contrôler notre personnage en point & click avec un double clic pour un déplacement plus rapide, mais aussi cliquer et maintenir le bouton puis donner la direction en déplaçant la souris. Un mode pas toujours précis, mais toutefois utile car c’est l’un des petits défauts de cet épisode parfois certaines zones sont difficilement accessibles, la faute à des caméras parfois peu utiles au déplacement.

On trouvera aussi en seul autre point noir quelques séquences un peu inintéressante demandant de maintenir un déplacement vers l’avant qui n’apporte vraiment pas grand-chose, et aurait pu être de simple cinématique. De l’autre côté il est très agréable de jouer avec les différents mécanismes que nous devrons évidemment comprendre pour avancer dans le jeu, car ici encore les automates Voralberg ne manqueront pas d’être présents dans cette histoire.

Bien évidemment l’audio n’est pas en reste, nous avons tout d’abord droit à un éventail de nouvelle composition d’Inon Zur, qui sont vraiment agréable et renforce là aussi l’impression cinématographique qui se dégage de ce nouveau jeu et nous accompagnera dans tous les moments de l’histoire qui va se jouer sous nos yeux.

Le tout est épaulé par un doublage intégral en français de très bonne qualité, donnant vie à l’ensemble des personnages de l’histoire, qu’ils soient aussi classiques qu’inattendu, le tout avec un univers sonore là aussi très soigné qui nous met bien dans l’ambiance de cette nouvelle aventure de Kate Walker.

En conclusion, cet épisode est une très bonne surprise. L’histoire est différente des précédents et va nous faire découvrir de toutes nouvelles choses, et de nouveau point de vue, à ce niveau l’on pourra tout de même regretter peut-être que rien n’ait été résolu sur les nombreuses questions qui restaient en suspens à la fin du précédent épisode, et sont aujourd’hui encore sans réponse. Toutefois l’histoire qui nous est proposée aujourd’hui est-elle bien complète et ne nous laisse sur une véritable fin. Avec ses graphismes des plus agréable, sa réalisation sonore, et son histoire ce jeu mérite vraiment d’être découvert par le plus grand nombre, et est définitivement un superbe hommage à l’œuvre créée par Benoit Sokal.